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Vaches allaitantes Un couloir d'alimentation par catégorie d'animaux

Pour loger 80 parthenaises, Joël Maillet a privilégié le confort et l'organisation du travail.

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« Après quatre ans d'utilisation, je peux dresser un bilan de l'ergonomie de ma stabulation, déclare Joël Maillet, qui élève 80 parthenaises à La Jonchère, en Vendée. Nous travaillons dans de bonnes conditions et nous avons pu organiser efficacement notre travail. » Lors de l'élaboration des plans, Joël avait un doute sur l'emplacement des cases à veaux par rapport à celles de leurs mères.

Les plans initiaux proposaient de les intercaler avec celles des vaches. « C'est une visite à la ferme expérimentale des Etablières qui m'a convaincu de les placer dans leur prolongement » , signale Joël. Ainsi, veaux et vaches disposent chacun de leur couloir d'alimentation. « Je ne le regrette pas, car ainsi je peux mieux surveiller les veaux. Il est aussi plus facile d'isoler une vache qui va vêler », ajoute-t-il.

Une demi-heure à deux

Les deux couloirs permettent de distribuer facilement la ration à chaque catégorie d'animal. « Je distribue l'ensilage aux vaches pendant que mon épouse Geneviève s'occupe des veaux. Je leur apporte une dessileuse d'ensilage de maïs et une autre d'ensilage d'herbe. Depuis la cabine du tracteur, j'ai une situation idéale pour observer tous les animaux et remarquer si l'un d'entre eux est malade. Les veaux reçoivent un complément du commerce et un peu de foin. Il nous suffit d'un peu plus d'une demi-heure pour alimenter tout le troupeau. » Le soir, la distribution des fourrages ne demande pas plus d'un quart d'heure. Une balle de foin de 400 kg est déroulée devant les vaches, le concentré des veaux repoussé vers le cornadis. « Au total, nous passons à peine plus de dix heures par semaine pour le pansage des animaux. Mais je préfère distribuer tous les jours plutôt que tous les trois jours », explique Joël.

Distribuer la ration est aussi un moment de surveillance. En fin de compte, le temps passé avec les animaux est assez faible. D'autant qu'une caméra de surveillance située au centre du bâtiment permet de suivre le troupeau de près. Notamment, pour la détection des chaleurs, puisque 40 % de la reproduction sont assurés par l'insémination artificielle (voir l'infographique).

« Ce bâtiment m'a coûté 106 700 euros en tout, soit 1 317 euros par vache. Mais j'ai beaucoup participé aux travaux et à l'époque les matériaux étaient moins chers. Aujourd'hui, il faudrait compter 20 % de plus. »

 

Fumier : bien valorisé sur prairies

« Comme je paille beaucoup, environ 8 kg par couple mère-veau et par jour avec une pailleuse, je dispose d'un stock de fumier important. Depuis l'année dernière, j'en épands sur les prairies à l'automne à raison de 25 t par hectare. Au printemps j'ai économisé un apport d'azote de 60 unités et à la récolte, j'ai obtenu 7 tonnes de MS de foin, soit 1 tonne de plus que d'habitude », indique Joël.

 

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